QUI VIVE


Dans un spectacle classique, le public s’installe confortablement et s’apprête à admirer un talent, une production, avec l’espoir que ce sera distrayant pour qu’il ne trouve pas le temps trop long.

« Qui-vive » n’est pas un spectacle ordinaire, le spectateur, sans y être préparé devient acteur, cobaye, il vit le spectacle.

Trois hommes entrent, un italien, un français, un belge, ils paraissent inoffensifs. Après quelques instants l’avis du public change déjà, on ne comprend plus, comment peuvent-ils faire apparaître et disparaître des balles ? Ils s’expliquent, on en rit, le public se rassure, « tout va bien ce n’est que de la manipulation ! ». Ensuite, le public est mis à contribution, est utilisé pour mieux être abusé : quand l’on passe au pickpocket, ce n’est plus anodin, cela devient troublant, voire malsain. Sauf qu’il y a manipulation et manipulation mentale. Lorsque que le public a l’illusion que ses moindres choix sont prévisibles, que l’on peut tout savoir d’eux sans aide apparente, avec l’inquiétude le malaise augmente, la liberté semble voler en éclat, il se sent piégé et constamment surveillé.

Ces trois experts nous dévoilent quelques secrets, le détournement d’attention, la maîtrise de la psychologie et le mensonge par exemple. Pour cela il faut avoir  une parfaite connaissance des réactions humaines, ce sans quoi les expériences ne fonctionneraient pas. Il ne faut pas hésiter à influencer ou à jouer avec les émotions du spectateur, qu'il soit à sa merci. La réflexion est engagée lors du spectacle, sur la manipulation de l’opinion public au niveau politique ou publicitaire.

Un spectacle fort en émotions où l’on apprend que l’on se joue très facilement de nous, on en ressort très modeste quant à ses qualités d’observation, et très déconcerté : quelle est la limite de cette manipulation dans notre vie quotidienne ?


Ombeline R. , Alix B. et Marie S. ( Terminales L 2012-2013)

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